Stratégies verbales basées sur des histoires de succès
Hormis l’histoire cocasse décrite ci-bas, toutes les tactiques non violentes d’autodéfense expliquée ci-après ont aidé bien des personnes à se sortir de situations variant du désagréable au dangereux. Vous pouvez utiliser des tactiques comme celles-ci pour mettre fin à une attaque, gagner du temps ou négocier une meilleure position pour contre-attaquer.
Conseils tirés du programme Fullpower pour adultes, ados et aînés
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Histoire vraie :
Chantal, 12 ans, et son frère, Arend 9 ans, jouent dans un banc de neige près d’un ruisseau de montagne. Chantal bourre soudainement une poignée de neige dans l’arrière des pantalons de son petit frère. Arend, enragé, crée une énorme balle de neige, plus grosse que sa tête, assez dure pour faire mal. À deux mains, il la soulève au-dessus de sa tête et avance de façon menaçante vers sa sœur. « Je vais te tuer ! », dit-il en rugissant.
Chantal se campe bien et lève ses mains pour protéger son visage. « DÉPOSE ÇA ! » ordonne-t-elle. (Donner un ordre)
Instinctivement, Arend fait une pause et commence à baisser la balle de neige. Puis, il rassemble ses idées. « TU NE ME DIRAS PAS QUOI FAIRE ! » dit-il en grondant. « Je vais t’assommer avec ça. » Toujours en faisant face à son frère, Chantal valse gracieusement vers l’arrière, loin du banc de neige et hors d’atteinte. (Partir)
D’une voix douce et admirative, elle dit « Cette balle de neige a l’air vraiment lourde. Tu dois être très fort pour la soulever si haut ! Regarde comme tu as de gros muscles ! » (Agir comme s’il n’y avait pas d’attaque)
Flatté par les éloges de sa sœur, Arend regarde ses muscles. Puis il recueille sa rage émiettée. « Je vois à travers ton jeu. Et ça ne marchera pas ! » grommelle-t-il, en levant la balle de neige et en avança à nouveau vers sa sœur. Sans se décourager, Chantal continue sa valse arrière jusqu’à ce qu’ils soient debout près du ruisseau. Pendant tout ce temps, la balle de neige fond entre les doigts d’Arend, rougis et gelés par le froid. Elle pointe vers l’eau et demande « Crois-tu que tu pourrais frapper un de ses poissons avec ta balle de neige ? » (Poser une question)
Pendant qu’Arend cherche les poissons, Chantal s’écrie « Ah non ! Tu as une bibitte sur la tête ! » (mentir) Arend lâche sa balle de neige pour frapper l’insecte invisible. Puis sa sœur l’aide à lancer la boule de neige dans le ruisseau sur les poissons. (Créer un lien)
Avant d’avoir atteint le prochain banc de neige, elle attise l’imagination de son frère sur une autre tactique. « Attrapons Papa ! » Ce qu’ils firent. (Rediriger l’énergie)
Plus tard, Chantal va voir sa mère et lui offre un sourire effronté. « Je savais que tu étais là » me dit-elle. « Mais tu m’as déjà montré tout ce que j’avais besoin de savoir. » (Aller chercher de l’aide)
Savoir maintenir ses limites avec calme, confiance et fermeté — même si quelqu’un utilise des attaques verbales pour tenter de les faire baisser — est un outil important pour sa sécurité.
Cliquez sur un conseil pour en savoir plus sur comment l’appliquer.
Par exemple :
Vous : Non, merci. Je ne suis pas intéressée.
Agresseur : Je veux juste te jaser un peu.
Vous : Je veux que tu partes !
Agresseur : Je ne te plais pas ?
Vous : J’ai dit : va-t-en !
Agresseur : C’est quoi ton problème, s@!0pe !?
Vous : VA-T-EN ! MAINTENANT !
Agresseur : Ahh ! Ça va !
Par exemple :
« On se connaît, non ? Quel est ton nom ? »
« Tu es du coin ? »
« Où as-tu trouvé ce super chandail ? »
« As-tu vu mon pitbull ? »
Par exemple :
« Mes amis seront ici d’une minute à l’autre. »
« Avez-vous vu comment cet homme nous observe par sa fenêtre ? »
« Relâche-moi un peu et je pourrai enlever mon manteau. »
« Je ferai tout ce que tu veux si tu déposes ton fusil. Il me fait trop peur. »
Vous pouvez mentir avec votre corps. Des femmes ont découragé leurs agresseurs en agissant de façon bizarre ou dégoûtante — vomir, se fouiller le nez ou les culottes, parlez aux poubelles, etc.
Par exemple :
« Tu as l’air d’avoir peur… As-tu peur ? … Bien, moi aussi j’ai peur. »
« Tu es désolé ? Tu ne veux pas faire ça ? … Et si tu me parlais de pourquoi tu n’as pas envie de le faire ? »
« J’ai l’impression que tu te sens plutôt bien. Qu’est ce que t’as pris ? Ça a l’air trippant. »
« Tu sembles fâché. Si j’étais dans tes souliers, je serais probablement fâchée aussi. »
Par exemple :
« Je n’ai pas de drogue, mais j’ai du café. »
« Je n’irai pas avec toi, mais je veux bien te parler. »
Il faut parfois persister pour obtenir l’aide dont on a besoin. Comme lorsque vient le temps de poser une limite, demander de l’aide avec un ton calme, ferme et poli est plus efficace, qu’avoir un ton anxieux, stressé, irrité ou fâché.
Par exemple :
« CET HOMME ME HARCÈLE ! IL A LES CHEVEUX ROUX, UNE BARBE BLEUE ET MESURE SIX PIEDS ! »
Les gens figent souvent dans une situation d’urgence, alors il est possible que vous ayez à dire aux passants exactement quoi faire.
Par exemple :
« VOUS, EN T-SHIRT VERT ! APPELEZ 9-1-1 ! »
« VOUS LÀ-BAS, CHANDAIL BLANC ! OUI, VOUS ! VENEZ M’AIDER ! CET HOMME M’ATTAQUE ! »
Nous vous conseillons d’apprendre et pratiquer des outils de défense en cas d’urgence qui fonctionne pour VOUS. Vous avez des doutes sur comment choisir un bon programme ? Lisez notre article sur le sujet.
Copyright © 1993 – à ce jour. Une publication Kidpower Teenpower Fullpower International. Tous droits réservés.
Article publié en version originale anglaise : 1993 | Dernière mise-à-jour : 2015 |
Article publié en français : 31 mars 1997 | Dernière mise-à-jour : 4 juin 2021
À propos de l’auteure
Irene van der Zande
Fondatrice et directrice générale
Kidpower Teenpower Fullpower International
Fondatrice et directrice générale de Kidpower International (fondé en 1989), Irene van der Zande est passée maître dans l’art d’enseigner la sécurité à l’aide d’histoires et d’exercices pratiques ainsi que dans l’art d’inspirer d’autres à faire de même. Son expertise en matière de protection de la jeunesse et de l’éducation de la sécurité personnelle en général a été mis en lumière dans de nombreux médias : USA Today, CNN, Today Moms, LA Times et The Wall Street Journal.
À propos de la traduction
Marylaine Léger
Directrice du centre québécois, Pleins Pouvoirs tous – Kidpower Teenpower Fullpower
Directrice des projets spéciaux, Kidpower Teenpower Fullpower International
Marylaine Léger est aussi sexologue, membre de l’OPSQ et oeuvre dans le domaine de la prévention de la violence depuis 1992. Elle travaille avec Irene depuis 25 ans pour soutenir le développement de Kidpower et de ses programmes, tant au Québec qu’à l’international. Marylaine a fait de l’éducation à la sécurité et la prévention de toutes formes de violence non seulement sa spécialisation professionnelle mais aussi sa cause personnelle.
Marylaine Léger est aussi sexologue, membre de l’OPSQ et oeuvre dans le domaine de la prévention de la violence depuis 1992. Elle travaille avec Irene depuis 25 ans pour soutenir le développement de Kidpower et de ses programmes, tant au Québec qu’à l’international. Marylaine a fait de l’éducation à la sécurité et la prévention de toutes formes de violence non seulement sa spécialisation professionnelle mais aussi sa cause personnelle.
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