Quoi faire pour aider un enfant qui nous raconte un problème potentiel d’abus, d’intimidation, de harcèlement, de violence ou tout autre problème qui le dérange

7 étapes pratiques de Kidpower pour l’aider

De nombreux adultes bienveillants nous demandent fréquemment « Que dois-je faire si un enfant vient vers moi pour de l’aide avec un problème d’abus, de violence ou d’intimidation ? » Les sept étapes ci-bas vous aideront à apporter une aide efficace aux enfants qui vous racontent un problème.

Auteure | Traduction | Révision | Partager cet article

Prenez une grande respiration et restez très calme. Si vous semblez bouleversé.e ou émotif.ve, l’enfant sera moins porté à vous dire le problème et pourrait même nier qu’il y a un problème. Même si le problème vous semble petit, évitez la tentation de minimiser ses préoccupations, de lui faire la leçon ou de mettre des mots dans sa bouche en essayant de décrire le problème à sa place.
Dites à l’enfant, d’une voix calme, factuelle et chaleureuse : « Merci de me l’avoir dit. Tout le monde mérite d’être en sécurité, et je vais trouver comment faire pour que tu aies de l’aide. » Rassurez l’enfant en lui affirmant que vous parler de son problème était la bonne chose à faire – qu’il.elle a fait un choix positif.
Par exemple, vous pourriez demander les noms des personnes impliquées, ou bien « Qu’est-il arrivé ? » ou encore « Comment est-ce arrivé? ». Ne questionnez pas l’enfant en profondeur, puisque cela doit être fait par un professionnel de l’entrevue.
Si un enfant vous demande de garder le secret sur sa situation, expliquez-lui que vous ne pouvez pas garder le secret sur ce genre de problème puisque cela concerne sa sécurité. Toutefois, vous pouvez lui dire que vous allez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour l’aider et que vous allez respecter sa vie privée et sa confidentialité autant que possible.
Écrivez exactement ce que l’enfant vous a dit, de la façon la plus spécifique et détaillée possible. Ajoutez les dates et toutes informations ou documentation que vous détenez.
Souvent, les enfants ne parlent pas de leurs problèmes, car ils ont peur que, s’ils le font, on leur fasse du mal ou qu’on s’en prenne à leur famille. Pensez à qui pourrait être fâché que l’enfant vous ait fait part de son problème (amis ou autres membres de la famille) et mettez un plan en place pour vous assurer la sécurité de tous.
Si un enfant est inquiet face à un problème auquel vous pouvez et devriez intervenir, faites-le. Mais assurez-vous d’informer aussi d’autres adultes responsables, tels que les parents de l’enfant, votre supérieur ainsi que d’autres adultes travaillant avec l’enfant.

• Pour tout dévoilement d’un problème qui ne peut se résoudre rapidement, tel que l’abus ou les doutes d’abus, des actes répétés de violence (menaces, agressions verbales ou physiques), le harcèlement (psychologique, sexuel ou de l’intimidation), signalez immédiatement ce qui est arrivé à votre autorité organisationnelle. Faites des suivis fréquents pour vous assurez-vous que des actions sont prises et que l’enfant est protégé de toutes formes de représailles.

• Si l’enfant vit un danger immédiat, appelez le 9-1-1 (ou le numéro d’urgence de votre localité) et gardez l’enfant avec vous. Faites votre signalement au sein de votre organisation selon vos protocoles en place. Faites des suivis fréquents afin de vous assurer que l’enfant reçoit l’aide dont il a besoin et assurez-vous que les comportements illégaux sont dénoncés auprès des autorités policières ou à la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse ou le service équivalent de votre localité).

Copyright © 2014 – présent. Tous droits réservés.
Article publié en anglais : 5 août 2014   |   Dernière mise-à-jour : 1e avril 2017 |   Lire la version originale anglaise
Article publié en français : 27 novembre 2015 |   Dernière mise-à-jour : 4 décembre 2017


À propos de l’auteure

Irene van der Zande
Fondatrice et directrice générale
Kidpower Teenpower Fullpower International

Fondatrice et directrice générale de Kidpower International (fondé en 1989), Irene van der Zande est passée maître dans l’art d’enseigner la sécurité à l’aide d’histoires et d’exercices pratiques ainsi que dans l’art d’inspirer d’autres à faire de même. Son expertise en matière de protection de la jeunesse et de l’éducation de la sécurité personnelle en général a été mis en lumière dans de nombreux médias : USA Today, CNN, Today Moms, LA Times et The Wall Street Journal.

À propos de la traduction

Sandrine-Ferron-Ouellet

Sandrine Ferron-Ouellet
Criminologue

Bénévole

Merci à l’aide bénévole de Sandrine Ferron-Ouellet, criminologue qui nous permet d’offrir cet article en français.

À propos de la révision

Marylaine Léger
Directrice du centre québécois, Pleins Pouvoirs tous – Kidpower Teenpower Fullpower

Directrice des projets spéciaux, Kidpower Teenpower Fullpower International

Marylaine Léger est aussi sexologue, membre de l’OPSQ et oeuvre dans le domaine de la prévention de la violence depuis 1992. Elle travaille avec Irene depuis 25 ans pour soutenir le développement de Kidpower et de ses programmes, tant au Québec qu’à l’international. Marylaine a fait de l’éducation à la sécurité et la prévention de toutes formes de violence non seulement sa spécialisation professionnelle mais aussi sa cause personnelle.

Marylaine Léger est aussi sexologue, membre de l’OPSQ et oeuvre dans le domaine de la prévention de la violence depuis 1992. Elle travaille avec Irene depuis 25 ans pour soutenir le développement de Kidpower et de ses programmes, tant au Québec qu’à l’international. Marylaine a fait de l’éducation à la sécurité et la prévention de toutes formes de violence non seulement sa spécialisation professionnelle mais aussi sa cause personnelle.

Je veux partager cet article…

Nous vous encourageons à partager cet article avec les personnes et groupes importants dans votre vie. Vous pouvez partager l’hyperlien vers cette page par courriel, dans une infolettre ou sur un site web. Pour d’autres utilisations, SVP consultez nos conditions d’utilisation.